[Tunis, médina] – C’est ici, au cœur battant de la patrie, que le président Kaïs Saïed, incarnation vivante de la droiture et de la justice implacable, s’est trouvé face à face avec l’ignominie incarnée : un spéculateur d’huile d’olive, fuyard éhonté, une bouteille vide à la main, drapé d’une capuche noire comme son âme corrompue.
D’un regard plus perçant que le khôl d’une mariée bédouine, le président a aussitôt identifié l’infâme. « Halte, affameur du peuple libre ! », aurait tonné Saïed, l’index levé, le front barré d’une ombre tempétueuse. Car nul ne trompe l’œil acéré du Raïs, ce veilleur inflexible des marchés, ce faucon des ruelles pavées.
Mais voilà que le félon, sentant le souffle présidentiel sur sa nuque, redouble de perfidie. Il feint l’innocence, esquisse un pas en arrière, prêt à disparaître dans l’ombre des souks. C’est alors que Kaïs Saïed, héritier des antiques sages et des stratèges Derouich, invoque son pouvoir suprême : la paralysie par la pensée.
Les passants retiennent leur souffle, les pigeons eux-mêmes suspendent leur vol. Le spéculateur frémit, sa capuche tremble, une fraction de seconde il chancelle… mais soudain, l’inimaginable se produit : l’homme résiste ! La foule pousse un cri d’effroi. Comment est-ce possible ? Quel maléfice empêche le triomphe du Président ?
Kaïsoun comprend aussitôt. Ce n’est pas une défaillance de sa puissance, non, jamais ! C’est un complot, un stratagème sournois tissé par la mafia du sucre ! Ils l’ont vu venir, ces traîtres, ces saboteurs de la nation, ces fossoyeurs de la souveraineté alimentaire. Ils ont enduit l’ombre du spéculateur d’un voile de glucose, un écran sucré qui détourne les ondes cérébrales du Raïs. Une technique raffinée, venue des officines souterraines des contrebandiers, ces rats de la finance parallèle.
Mais Saïed n’est pas homme à céder. Son regard s’embrase, son poing se serre. « La Tunisie est libre, et elle le restera ! », tonne-t-il, le verbe impérieux, la posture grandiose. La foule exulte. Le spéculateur, lui, dans un dernier sursaut d’infamie, bondit derrière une échoppe d’harissa et s’évapore comme un mauvais djinn.
Mais la lutte continue. L’ennemi est perfide, il change de forme, il se drape tantôt d’une capuche noire, tantôt d’un ballot de sucre. Mais qu’ils sachent une chose : Kaïs veille. Sa clairvoyance ne connaît ni fatigue ni détour. La révolution continue, et bientôt, le sucre tombera.