[Dépêche officielle] – Depuis quelques heures, une photo fait le tour des réseaux sociaux. On y voit plusieurs policiers tunisiens penchés sur un tas de gravats, visiblement concentrés, à proximité d’un mur d’établissement scolaire récemment effondré. Très vite, les commentaires acides ont jailli, comme des graines de pastèque dans une bouche fâchée : « Ils ne font rien ! », « Encore un mur qui tombe sur nos enfants pendant que l’État fume sa chicha ! », « C’est ça la gouvernance nouvelle ? »
Nous nous devons ici de rétablir la vérité avec toute la rigueur qu’impose notre devoir national. Car cette scène n’a rien d’un tableau d’inaction ou de passivité institutionnelle. Non, ces agents ne sont pas en train de contempler béatement les ruines d’un mur effondré par négligence. Ils sont simplement en train de chercher un paquet d’allumettes malencontreusement tombé dans les gravats, vraisemblablement destiné à allumer une cigarette de service — un geste bien connu pour recentrer l’esprit dans les moments de tension.
Un témoin présent sur les lieux nous a confié que cette recherche avait été menée avec la plus grande gravité, dans le respect strict des consignes sécuritaires, et en totale harmonie avec l’esprit de la Constitution de 2022, qui garantit à chaque fonctionnaire le droit à un instant de réflexion post-cataplasmique.
« Ce n’est pas un mur qui est tombé, c’est une tentative d’ébranler les fondations morales de la République. Et pourtant, voyez comme nos policiers restent debout, même quand ils sont penchés », a déclaré un dignitaire local, la main sur le cœur et les pieds dans la poussière.
Mieux encore, cette scène incarne parfaitement l’esprit de la Nouvelle Tunisie sous l’égide du Président Kaïs Saïed : un pays où même dans le chaos apparent, chaque mouvement est porteur de sens, chaque geste une application vivante du texte constitutionnel, et chaque pause cigarette un hommage silencieux à l’État de droit.
Avant de crier à l’inaction ou de jeter des hashtags comme on jette des pierres dans un oued, prenons un moment pour comprendre la scène. Ce n’est pas une image d’échec. C’est une métaphore subtile : dans les décombres d’un passé fragilisé par les décennies, la Tunisie de Kaïs Saïed cherche encore son ch3oul. Et elle le trouvera.